vendredi 3 février 2017

Mohair

On s’automne d’un pull mohair
On voit pas venir les frimas
On écrit des mails, des e-vers
On se replie, chacun sa soie
On attend encore le printemps
On fait du gringue à l’amandier
On boit la coulpe des amants
On guette l’enfant qu’on était

L’automne récoltait le bois mort
Craquait nos pas de feuilles rousses
Destinait l’espoir à l’export
Déroulait son tapis de mousse

L’hiver couvrit nos cœurs de pierres
Du feutre d’une pèlerine
Noya mon regard dans le verre
De ton reflet dans la vitrine

Le printemps naîtra d’une fleur
Ira d’un pas de nénuphar
Fleurir la sève et la sueur
Draguer l’étang de mon cafard

L’été couche le vent d’autan
Inonde les blés de lavande
Caresse le coeur des amants
Le rêve vient sans qu’on l’attende

On s’étonne d’un pull mohair
On voit pas venir les frimas
On écrit des mails, des hivers
On se replie, chacun chez soi
On attend encore le printemps
On fait du gringue à l’amandier
On boit la coulpe des amants
On guette l’enfant d’un été

Aucun commentaire: