mercredi 1 février 2017

Détour

J’aimerais qu’on se rencontre un jour
Quand il n’y aura plus de l’amour
Le moindre soleil dans ma cour
Rien de la fièvre qui m’enlace,
Quand mon cœur n’aura plus l’audace
De débusquer tes nuits, tes jours
Quand à mon chant tu seras sourd

J’aimerais qu’on s’embrasse et puis
Qu’on aille avec nos âmes en gris
Trinquer à la douce amitié
Étirer d’un trait le passé
Gommer la caresse infinie
De tes désirs pas vus, pas pris
Le rêve de tes amours enfoui

Il faudra taire l’imprudence
Réduire les amours au silence 
Et sans risquer de turbulences
Suivre la vie à contresens 

J’aimerais qu’on se parle encore
Quand il n’y aura plus de nos corps
Froissés, ni voix ni frôlement
Le moindre fil au firmament
Des étoiles dans un ciel mort,
Quand à mi-mot, ami amor
Je tairai que je t’aime encore

J’aimerais qu’on se regarde enfin
Quand ma main n’écrira plus rien
La moindre feuille à mon chagrin
Ce triste poème que je cueille,
Quand mes yeux vont encore au seuil
De coucher au creux de tes reins
Mon corps pour devenir le tien

Il faudra taire l’imprudence
Réduire les amours au silence 
Et sans risquer de turbulences
Suivre l’envie à contresens 

J’aimerais que tu m’aimes toujours
Quand il n’y aura plus de l’amour
Le moindre soupçon d’infidèle
Traîtrise à un autre cruelle,
Quand tu sauras que ma vie court
Après tes bras comme secours,
Toi seul empruntas le détour...

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