Des sillons sur ta gueule ont tracé un chemin
De mots par deux ou seuls qui vont à leur destin,
De cahiers griffonnés en airs un peu mutins
Comme on cueille au matin la chanson de demain
C’est une voix, un cri, c’est un chant de promesse
Leprest
Ces sillons sur ta gueule ont suivi un marin
A quai le vieux bambin, pas si laid ce gamin
Qui courait aux étoiles, le ciel au creux des mains
Comme on cueille au matin le rêve de demain
C’est une voix, un cri, c’est un chant d’allégresse
Leprest
Des sillons et ta gueule gravés sur un vinyle
Tes rires et tes chansons, quelques vers pour une île
Au trésor des trouvailles, un air pour une idylle
Comme on cueille au matin le chagrin de demain
C’est une voix, un cri, c’est un chant de tendresse
Leprest
Ces sillons sur ta gueule s‘en vont au vin mauvais
D’un claquement de dès, à tes lèvres fredonné
Le rencart d’un amour, sur tes dix doigts compté
Comme on cueille au matin le bonheur de demain
C’est une voix, un cri, et c’est un chant d’ivresse
Leprest
Des sillons sur ta gueule ont laissé un dessin
L’esquisse d’une toile, la trace de ta main
Quelques figures aimées, le trait pour le dessein
Comme on cueille au matin l’ébauche de demain
C’est une voix, un cri, c’est un chant de caresse
Leprest
Ces sillons sur ta gueule, c’était donc ton chemin
De poète, chanteur, un clope pour le refrain
Au hasard des rencontres, l’absente de demain
La chanson s’en va seule comme laisse sans chien
C’est une voix, un cri, c’est un chant de détresse
Leprest
Texte hommage à Allain Leprest
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