Sur une île, quelque
part
Il y avait une
histoire
Qu’en avait plus que
marre
De ces vilains
canards
De tous ces racontars
Quand un petit têtard
Se change en nénuphar
Et tous les gros
bobards
Des contes cabochards
Qui, dans la nuit,
bien tard
La flanquaient au
mitard
D’un terrible cafard
N’en faisant qu’à sa
tête
Elle se fit une fête
De partir en goguette
A bord d’une goélette
Se tenant déjà prête
Coiffée d’une
casquette
Sifflant une bluette
Elle attendit le fret
Qui l’emmènerait à
Brest
Manger une galette
Tirer à l‘arbalète
Danser un pas de Sète
Quand arriva l’navire
Elle partit d’un
grand rire
Rien qu’à l’idée de
fuir
Ce qu’elle croyait le
pire
Retrouvant le
sourire,
Elle ne cessait de
dire
Qu’elle allait enfin
jouir
Du plus bel avenir
Etre le point de mire
De ses moindres
désirs
Un monde à découvrir
Des hommes à éblouir
Quand elle mit pied à
terre
C’était un grand
désert
Pas de fleurs au
parterre
Et pas grand chose à
faire
N’était que de se
taire
Devant ces militaires
Qui semaient la
misère
Autour de
l’hémisphère
Pour couvrir de
lumière
Un petit roi sévère
Courant à l’éphémère
D’un règne délétère
Notre histoire en
cadence
Cheminant son errance
Entreprend une danse
Pour contrer la
démence
D’un monde à contre
sens
Usant de sa science
Des contes pour
l’enfance
Voilà qu’elle
ensemence
De graines
d’espérance
Cette terre sans
défense
Mais, dans son
ignorance,
Le monde s’en balance
Ce manque d’intérêt
Pour la belle liberté
La faisant déchanter
Elle s’enquit d’un
voilier
Pouvant la ramener
Sur la terre
enchantée
De son île étoilée
Là où les p’tits
poucets
Même les chats bottés
Sont assez culottés
Pour, des hommes,
changer
La sombre destinée.
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