Les arbres, griffes de l’hiver,
Du ciel, accrochent les nuages
Dessinent un étrange voyage
Qui me fait penser à la mer,
J’avance sur un chemin de terre
Et quand j’approche du rivage
Soudain, c’est le monde à l’envers,
Le tableau devient ton visage
Le vent, engouffré dans la plaine,
Du froid se fait le porte-voix
Dresse des montagnes de laine
Entre ma peine et les frimas,
Je pense à la mauvaise graine
Que j’avais semée sur tes pas
Dans ma main accourait la tienne
Sous mon manteau, ‘y avait plus qu’toi
Ce paysage, c’est l’amour mort
Ce paysage, c’est toi encore
Dis, si on r‘broussait le chemin,
Si on repartait à l’envers
Crois-tu que s’tairait le chagrin
Qu’on arriverait à défaire
De nos amours troubles les liens
Chacun r’tournant à ses affaires
Chacun dans son triste matin
La porte fermée à l’espère
Dis, si on f’sait
cette folie
Au rendez-vous, je s’rais en r’tard,
A vouloir être trop poli
T’en oublierais d’être bavard
J’aurais mis tout c’que j’ai d’joli
Un peu de rouge, un peu de fard
Tu auras l’air d’un fruit confit
Dans ce qui te tient de costard
Mais c’paysage est déjà mort
Déjà je te regrette encore
Les arbres, griffes de l’hiver,
Du ciel, accrochent les nuages
Dessinent un étrange voyage
Qui me fait penser à la mer,
J’avance sur un chemin de terre
Et quand j’approche du rivage
Soudain, c’est le monde à l’envers,
L’amour se perd dans
un orage
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