jeudi 15 décembre 2016

Les griffes de l’hiver

Les arbres, griffes de l’hiver,
Du ciel, accrochent les nuages
Dessinent un étrange voyage
Qui me fait penser à la mer,
J’avance sur un chemin de terre
Et quand j’approche du rivage
Soudain, c’est le monde à l’envers,
Le tableau devient ton visage

Le vent, engouffré dans la plaine,
Du froid se fait le porte-voix
Dresse des montagnes de laine
Entre ma peine et les frimas,
Je pense à la mauvaise graine
Que j’avais semée sur tes pas
Dans ma main accourait la tienne
Sous mon manteau, ‘y avait plus qu’toi

Ce paysage, c’est l’amour mort  
Ce paysage, c’est toi encore

Dis, si on r‘broussait le chemin,
Si on repartait à l’envers
Crois-tu que s’tairait le chagrin
Qu’on arriverait à défaire
De nos amours troubles les liens
Chacun r’tournant à ses affaires
Chacun dans son triste matin
La porte fermée à l’espère 

Dis, si on f’sait cette folie
Au rendez-vous, je s’rais en r’tard,
A vouloir être trop poli
T’en oublierais d’être bavard
J’aurais mis tout c’que j’ai d’joli
Un peu de rouge, un peu de fard
Tu auras l’air d’un fruit confit
Dans ce qui te tient de costard

Mais c’paysage est déjà mort
Déjà je te regrette encore 
 
Les arbres, griffes de l’hiver,
Du ciel, accrochent les nuages
Dessinent un étrange voyage
Qui me fait penser à la mer,
J’avance sur un chemin de terre
Et quand j’approche du rivage
Soudain, c’est le monde à l’envers,

L’amour se perd dans un orage    

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