Déplier sans bruit le silence
Défroisser lentement la page
Douce à la vierge présence
Des doigts caresser le grammage
Chuchoter les mots dans la marge
Tracer à l’encre sympathique
L’indicible des nuits d’orage
Le volet central du triptyque
Ecrire d’invisibles répliques
Coucher la soie sur le cahier
Du séisme d’une critique
Gommer tout, même le papier
Les mots qu’on avait déroulés
Les sentiments inavouables
Le récit d’un toucher froissé
Mon cœur dans tes indésirables
Du poème frôler le galbe
Ne garder que l’origami
Oublier les désirs, la fable
Souffler les mots en confettis
Dépiauter, défaire le nid
Les fibres de papier, la trame
Écrite des amours enfuies
Mon âme de pourpre et de parme
Coucher à l’encre du vacarme
Ton indifférence artistique
Le chant de ta vie sans alarme
Toute occupée à sa métrique
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